anita volker
Photographer / Film Maker
EMPREINTE, PRINT MODELS
Film d’une prise d’empreinte selon les techniques actuelles de moulage Réalisé par Delphine Crépin, Cyril Caine
MASQUES ET EMPREINTES : NATURE MORTE Anaplastologie, céruplastie, plastination…
Mots connus seulement des initiés que le lecteur aura tôt fait de rapporter à l’acte de former (plastique).
L’empreinte du visage donne à voir en creux le relief indemne ou le trou de la défiguration que la coulée en plâtre, en silicone, en cire restituera, figée, dans ses trois dimensions.
L’empreinte devient alors trace, témoin, mémoire, elle peut être aussi emprunt et se transformer sous les mains de l’artisan en épithèse, sous les mains de l’artiste en œuvre d’art.
MASQUES ET EMPREINTES : NATURE MORTE Anaplastology, ceroplasty, plastination…
Words known only to the cognoscenti, which the reader will quickly relate to the act of shaping (plastic).
A face print provides a hollow reflection of the intact contours with the hole or disfigurement, that a plaster, silicone or wax cast reproduces, gelled in three dimensions.
The print of the face reveals its intact relief in an engraving, or the hole of the disfigurement that the plaster or silicone or wax mould will reconstruct, frozen, in its three dimensions.
The print then becomes its trace, its testimony, its memory. It can also be used and transformed in the hands of the artisan into an epithesis, or a work of art in the hands of the artist.
CATALOGUE D'EXPOSITION 1914 2014 FACE TO FACE
TRANSPLANTATION. Renaissance.
La transplantation du visage vient en 2005 marquer de son empreinte une longue histoire que la mythologie, l’histoire des religions, la littérature, le cinéma avaient déjà esquissée.
Rupture, elle fait la preuve, certes au prix fort de l’immunotolérance, de la possibilité de restaurer en un temps opératoire le visage détruit par le traumatisme ou la tumeur, de confondre en un temps concentré le long et lent travail des épithésistes sculpteurs, des mécaniciens et chirurgiens de la Grande Guerre.
Du visage du donneur en état de mort cérébrale, elle redonne visage au défiguré, ou plus précisément elle permet à ce dernier de se reconstruire, d’imprimer au transplant sa propre marque afin, qu’intégré, il redonne nouvelle identité. Volonté non pas de restituer seulement une forme, regard vers le passé, mais, regard vers l’avenir, redonner forme et fonction nouvelles capables d’être assimilées, modelées.
Renaissance de l’être. Restauration de la dignité.
Et non plus Gueules Cassées.
TRANSPLANTATION. Renaissance.
In 2005 a facial transplant left its mark on a long story that mythology, the history of religions, literature and film had already sketched.
This new page proves, certainly at the great cost of immunotolerance, that it is possible to restore a face destroyed by injury or tumor in one operation, compacting into condensed time the long and slow work of the sculptor epithesists, technicians and surgeons of the Great War.
Using the face of a brain-dead donor, it gives a face to a disfigured patient, or, more precisely, it enables that patient to rebuild themselves, to impose their own print on the transplant so that, once integrated, it takes on a new identity. Not so much a backward-looking desire to restore a shattered form as a forward-looking ambition to lend new shape and function capable of being assimilated and modelled. A rebirth.
Dignity has been restored. They are no longer disfigured, no longer “Gueule Cassées”